Les enfants ont-ils besoin de la régénération et du baptême ?

Les enfants ont-ils besoin de se repentir ?

« Et Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent » (Matthieu 19:14). Jésus ne disait pas que les enfants devraient ouvertement confesser leur péché ou avoir foi en Lui. Il expliquait que tout enfant est innocent, sans aucun péché ou culpabilité, et qu’il n’a pas besoin de se repentir ou d’avoir foi en Lui.

Pendant la Réforme, nos ancêtres anabaptistes croyaient que le baptême des enfants n’était ni nécessaire ni biblique. Ils considéraient que l’on ne devrait baptiser que sur confession de foi et que les enfants étaient couverts par le sang réconciliant du Christ. Les anabaptistes étaient condamnés parce qu’ils ne faisaient pas baptiser leurs enfants et qu’ils « rebaptisaient » sur confession de foi les adultes qui avaient déjà été baptisés enfants.

L’Église catholique et les réformateurs protestants avaient tort. Ils pratiquaient le baptême des enfants parce qu’ils les croyaient coupables du péché d’Adam. Ils pensaient qu’en cas de décès, les enfants seraient perdus s’ils n’avaient pas reçu le baptême qui les sauvait de ce péché. Ils les baptisaient aussi pour qu’ils fassent partie de l’Église et de l’État.

Il n’y a aucun commandement dans les Écritures sur le baptême des enfants ou même un seul exemple de sa pratique par les apôtres. Nous pensons donc que le baptême des enfants n’est qu’une invention humaine. Ce baptême est le résultat d’une compréhension erronée de la nature adamique des enfants et de l’enseignement fallacieux qui en découle. L’idée que l’humanité hérite du péché d’Adam et que chaque personne est maintenant responsable de ce péché comme Adam n’est pas biblique. Nous devons admettre que les enfants ont une nature pécheresse (c’est-à-dire qu’ils ont une inclination au péché) à cause du péché d’Adam, mais ils ne sont pas responsables du péché d’Adam ou du péché d’une autre personne.

Les enfants n’ont pas besoin de la renaissance et de la régénération parce qu’ils ne sont pas coupables devant Dieu. Ils ne sont coupables d’aucun péché devant Dieu et, par conséquent, n’ont besoin d’aucun pardon ; leurs fautes, dont ils ont héritées sans le vouloir, sont cou- vertes sans réserve par le sang réconciliant du Christ sans qu’ils le veuillent, non plus. Nous sommes certains que les enfants sont spirituellement en sécurité, mais sans être sauvés. Le fait de dire qu’ils sont sauvés implique qu’ils ont été perdus. Il est tout à fait correct de dire que les enfants ont hérité d’une nature dépravée, mais dire qu’ils sont coupables de péchés par héritage ou par imputation est sans fondement biblique. Les jeunes enfants sont innocents devant Dieu. Voilà un trésor qu’ils peuvent posséder et être à l’aise avec cette idée.

Les enfants n’ont besoin ni de régénération ni de baptême. Par contre, ils ont besoin d’être attentivement éduqués et instruits pour que, lorsque Dieu appelle, ils répondent avec la foi humble et l’obéissance d’une conscience développée, forte et responsable. Il faut ancrer chez les enfants les concepts du bien et du mal à un très jeune âge et on y arrive le plus efficacement par la discipline. Pendant leur croissance, et à mesure qu’ils deviennent de plus en plus responsables, leur conscience doit être éclairée par l’enseignement. S’ils ont été formés et éduqués de la bonne manière dans leur enfance, leurs fautes mèneront finalement à un sentiment de culpabilité et de honte, comme chez Adam et Ève lorsqu’ils ont mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

Puisque tous les enfants sont nés avec une nature adamique, ils feront parfois des choses qu’ils ne devraient pas faire. Leurs parents doivent prendre leurs responsabilités et les corriger. Nous ne devons pas demander aux enfants pourquoi ils se sont mal comportés : ils ne le savent pas et ne comprennent pourquoi. Si nous les obligeons à nous l’expliquer, ils peuvent dire quelque chose qui n’est pas vrai pour éviter une correction. Cependant, il est très important d’éveiller chez les enfants une conscience tranquille et pure vis-à-vis de la discipline, puisque celle-ci purifie leur conscience. Lorsque cette purification qui découle de la discipline est absente, les enfants grandissent avec une conscience coupable et déstabilisée.

Les enfants ne peuvent pas comprendre leur tendance à pécher et ils ne peuvent pas non plus comprendre la nouvelle naissance. On est très injuste avec eux lorsqu’on les encourage à prendre cette responsabilité avant qu’ils soient assez âgés et alors qu’ils sont encore innocents. Nous croyons que les enfants ne sont pas menacés par la colère de Dieu et ne risquent pas de devoir faire face à Sa justice.

Le diable veut que nos enfants soient confus, qu’ils pensent que quelque chose ne va pas et qu’ils ont besoin de se confesser à Dieu. Ces confessions peuvent, peut-être, apporter un certain soulagement. Mais ce n’est qu’une tromperie de notre ennemi pendant qu’il essaie de détruire la conscience tendre et innocente de nos enfants. En tant que parents, comprenons cette vérité et ne faisons pas le jeu de Satan en considérant que nos enfants innocents sont responsables devant Dieu.

À l’adolescence, les enfants comprennent finalement qu’ils ont une nature pécheresse qui les fait se comporter comme ils se comportent. Lorsqu’ils reçoivent une bonne éducation sur le bien et le mal, correspondant à la grande loi morale de Dieu, ils comprennent de plus en plus ce qui veut dire l’expression « péché personnel ». Ils peuvent maintenant avoir foi dans la grâce dispensée par le sang réconciliant du Christ.

Lorsque les enfants passent de l’innocence à la responsabilité, ils ne peuvent pas retourner à leur état d’innocence, sauf s’ils passent par la nouvelle naissance et la régénération. En passant de l’innocence à la responsabilité, ils deviennent responsables de leurs choix face à Dieu. Lorsqu’ils deviennent responsables, une situation spirituelle totalement nouvelle surgit. Ils ressentent maintenant un nouveau sentiment d’inquiétude et de culpabilité. Ils se reconnaissent pécheurs. Ils ont maintenant besoin du repentir, de la foi et de la nouvelle naissance. Quand le Saint-Esprit les accuse, ils peuvent céder au Christ ou Le rejeter. Ceux qui reçoivent le Christ sont nés de nouveau. Ceux qui Le rejettent perdent leur ancien état d’innocence et sont spirituellement perdus.

Détails
La Langue
Français
Quantité de Pages
2
Auteur
Paul Weaver
Éditeur
Lamp and Light
Les Sujets

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