Une définition de l’équilibre est « l’état de stabilité ou d’harmonie ». Misant sur l’harmonie de la vie spirituelle est biblique, c’est une vie où la sainteté et la vérité sont arrangées divinement et harmonieusement... Cependant, il existe certains dangers lorsqu’un accent incorrect se pose sur l’équilibre, tel que...

L’exaltation du raisonnement humain

Par exemple, des gens ont balancé l’enseignement biblique sur le voile des femmes chrétiennes avec la tradition religieuse, les études des mots et la mode actuelle. Quand ils ont évalué leurs propres opinions sur ce sujet avec les Écritures, ils ont annulé la position biblique.

Par notre raisonnement personnel ou notre expérience personnelle, il est facile de considérer une doctrine biblique comme plus importante qu’une autre. Par exemple, nous pourrions enseigner que les manquements dans une ou deux doctrines étaient responsables de l’apostasie massive chez les mennonites pendant les cent années avant 1960. Nous pourrions y répondre en soulignant les doctrines négligées. Mais un fort accent sur certaines doctrines et peu d’attention sur d’autres, mène aussi à l’échec parce que cela impose une échelle d’importance faite par l’homme et appliquée à des doctrines de la Bible.

La Bible dit, « Toute parole de Dieu est éprouvée » (Proverbes 30:5) et «Toute Ecriture est inspirée de Dieu... » (2 Timothée 3:16). Alors, lesquelles sont les plus importantes : la communion ou la discipline de l’assemblée ? le baptême ou le port de la croix ? le ciel ou la non-résistance ? la séparation du monde ou l’évangélisme ? Elles sont toutes nécessaires à la vérité. Dieu les a si entièrement tissées et a si bien construit Son Eglise, que tout aspect manquant provoque rapidement le déséquilibre ou la chute de la structure. Quand une partie de la vérité manque, aucune autre partie ne peut être pleinement enseignée ou observée.

Voilà pourquoi les ministres et tout frère qui enseigne dans l’Église doivent vraiment être conduits par le Saint-Esprit dans toute la vérité (Jean 6:3). Quand c’est le raisonnement humain qui nous conduit, et non l’Esprit, les autres personnes reconnaîtront souvent des idées et des rouspétances personnelles dans notre enseignement. Seulement quelques questions nous inspireront vraiment et la prédication ne nous parlera que si elle touche évidemment à ces questions. Nous n’aurons pas un encouragement et un intérêt équilibrés pour l’Église.

Nous ne pouvons pas appuyer la vérité tout en mettant l’accent sur notre propre idée de l’équilibre. Aux moments des besoins spécifiques dans l’Église, nous devons être attentifs à ne pas diriger tout notre enseignement vers ces besoins. Il faut que nous enseignons toutes les doctrines avec ferveur au moment et par le moyen que le Saint-Esprit nous indique. Le Seigneur construit et répare Son Église avec Son équilibre.

Il est essentiel que nous répondions aux défis et aux questions en nous fiant sur les Écritures. Récitons et enseignons la vérité, plutôt que d’essayer de retrouver l’équilibre en répondant à l’opposition par des raisonnements aussi pesants. Dans les affaires spirituelles, le raisonnement humain est le père de l’argument et les enfants de l’argument sont l’amertume et l’entêtement. Bien des pécheurs ont quitté un argument avec un homme religieux et ont souri en croyant qu’ils avaient gagné l’argument. Plusieurs discussions religieuses, mais trop raisonnantes, ont incité les frères à planifier leur prochaine attaque plutôt que de prier humblement et de s’ouvrir à la Parole et à l’Esprit de Dieu.

Utilisez la Parole de Dieu comme gage de vérité harmonieuse et ordonnée. Quand quelqu’un essaie de justifier son péché en disant que c’est le coeur qui est important, présentez-lui Matthieu 12:35. Certaines personnes craignent le témoignage public, l’évangélisme et les vêtements modestes parce qu’elles croient que ces choses peuvent cacher un coeur pharisaïque. Présentez-leur des versets tels que Matthieu 28:19–20; Luc 12:8 et Philippiens 1:27.

Un autre danger d’un accent incorrect est de...

Se justifier

Nous pouvons travailler ardemment à rentrer le foin ou à construire des maisons pendant toute la semaine, mais, avec certains doutes de conscience, refuser d’aider à distribuer des brochures ou de visiter un voisin malade. Nous pouvons bien raisonner que Salomon a dit : « Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux » (Ecclésiastes 3:1). Quand il y a moins de travail plus tard dans l’année, nous donnerons du temps pour le Seigneur pour le repayer.

Ou bien, nous pourrions essayer de trouver l’équilibre entre les biens terrestres et la vie spirituelle. Nous voulons le confort physique aussi bien que le sentiment d’être spirituellement sains, Alors nous dépensons notre temps et notre argent pour balancer ces deux buts, pour avoir le meilleur des deux mondes. Nous regardons nos amis de notre assemblée et d’autres personnes religieuses, et nous consolons nos consciences auprès du Seigneur en disant que nous faisons tellement mieux pour Lui que les autres personnes.

Ou bien, nous pourrions trouver un équilibre entre l’enseignement de la vérité et notre statut de personne de bonnes relations publiques. Dans notre témoignage au monde ou dans nos responsabilités au niveau de l’assemblée, les méthodes qui se présentent nous permettent de répondre à nos responsabilités sans souffrir du rejet personnel.

Mais Paul n’a jamais dit à Timothée : « Trouve un équilibre entre les relations publiques et la prédication de la Parole, » Jean ne nous a pas dit de trouver un équilibre entre l’amour pour Dieu et l’amour pour les choses dans le monde. Et Jésus n’a jamais dit que nous devions garder un équilibre dans notre quête de Dieu et de mammon (l’argent). Paul a dit : « Prêchez la Parole, Jean a dit : N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde » (1 Jean 2:15). Et Jésus a dit: « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon » (Matthieu 6:24).

Nous ne pouvons même pas calculer le pointage dans la vie spirituelle, car il n’y a pas de points. Dieu n’a pas donné une seule valeur comparative dans Sa Parole. Par exemple, Il n’a jamais dit que donner une certaine somme d’argent compense le fait de ne pas donner de notre temps, ou qu’entraîner attentivement nos enfants à travailler compense le fait de ne pas leur enseigner la courtoisie.

Aucune quantité d’effort dans un domaine de la vie ne compense la désobéissance. L’évangélisme ne contrebalance pas l’amour de nos biens matériels ou de notre entreprise au point que nous refusions de les abandonner. Mettre plus dans l’offrande n’aide pas davantage si nous sommes avides. La distribution des brochures ne rachète pas l’orgueil de notre héritage. L’observation des normes de l’assemblée ne vaut rien si nous sommes séparés du vrai coeur de l’Église spirituelle.

Nous sommes un seul être devant Dieu. Même le labour de la terre du méchant est péché, ce qui veut dire que tout est méchant dans notre vie si tout n’est pas vrai dans notre vie. On ne peut pas cacher le « moi », l’équilibrer ou l’aplanir. Il est couvert de protubérances, de travers et il a la tête gonflée. Permettez que Dieu l’enlève, plutôt que d’essayer de le compenser par des efforts dans d’autres domaines.

La clef de l’équilibre biblique est...

Utiliser et observer tout l’Évangile

Pouvons-nous prêcher Paul et Jacques en même temps ? Est-il possible de prêcher les Évangiles en oubliant les Lettres (et vice versa) ? Pouvons-nous mettre tant d’accent sur le salut que nous oublions la vie de disciple ? Pouvons-nous être si attentifs aux besoins de nos familles que nous oublions d’évangéliser le monde ?

Des déclarations telles que: « Nous devons balancer les besoins de nos familles avec notre responsabilité d’évangéliser le monde» et «Prêchez Jésus-Christ, mais le balancez avec les Lettres » suggère que l’enseignement biblique nous tire à deux directions différentes. Mais la Bible est unifiée. Quelqu’un qui nie l’enseignement de Jacques, nie aussi une grande partie de celui de Paul, et vice versa. Enseigner le véritable salut exige que nous enseignions la vie de disciple, et enseigner la vie de disciple exige que nous prêchions le salut. Pour répondre vraiment aux besoins spirituels de votre famille, il faut évangéliser les âmes autour de vous, et évangéliser vous demande de répondre aux besoins spirituels de votre famille.

Dans l’Église mennonite, la majeure partie de l’apostasie du 20e siècle était de deux sortes. La plus grande partie de l’Église soulignait le service et l’évangélisation, et moins la sainteté. La partie plus petite rejetait le service et les missions, et soulignait la sainteté. Aujourd’hui, toutes les deux sont essentiellement impotentes spirituellement.1 Pour le reste aujourd’hui, nous devons faire attention à éviter ces deux chemins descendants. La Bible dit clairement que la sainteté inclut le service et l’évangélisation. Le service et l’évangélisme ne sont que des coquilles stériles sans la sainteté. Il n’existe pas d’opposition entre eux. En fait, ils sont tellement essentiels les uns aux autres, que leurs véritables formes n’existent que dans l’harmonie des trois. Il nous faut la sainteté pour évangéliser, et il nous faut être évangélistes pour être saints. Une mentalité de service qui met la sainteté de côté est fautive, et une sainteté qui met le service de côté est aussi fautive. Comparez les passages d’Écriture tels que : l Thessaloniciens 4:7 et Hébreux 12:14 avec Romains 10:14–17 ; Colossiens 1:27–28 et Marc 16:15.

Dans la vie vraiment spirituelle, chaque partie de la Parole de Dieu est importante. En suivant Dieu avec nos frères, en nous plongeant dans Sa Parole, et en portant attention au Saint-Esprit et aux saints, nous avons moins besoin de chercher consciencieusement l’équilibre.

Cependant, si nous donnons certaines priorités à des doctrines et aux péchés comme font les protestants et les catholiques, si nous cherchons à augmenter notre habilité à persuader les hommes, si nous sommes préoccupés de nos propres traditions, de nos cultures et de nos pensées, nous aurons besoin de notre équilibre fait par l’homme.

La vie spirituelle harmonisée est...

Un chemin étroit, mais pas une corde raide

Certaines déclarations sur l’équilibre indiquent que nous, les chrétiens, marchons sur la corde raide et nous nous inquiétons constamment de mettre le pas un peu vers la droite ou la gauche, en fait, de perdre notre équilibre et de tomber. Si cela est notre expérience, nous marchons sur une ligne fait par des hommes. Le chemin vers le ciel est étroit, mais pas une corde raide. Nous ne faisons pas des pas craintivement, vacillant et agonisant jusqu’à ce que nous arrivions au ciel. Il est assez étroit pour que le «moi» le trouve restreint, mais assez large pour que les gens spirituels et saints marchent attentivement et avec confiance. Il est assez large pour que les chrétiens de toutes origines puissent, s’unir et grandir autant qu’ils visent simplement le service à Dieu. Nous pouvons porter notre attention sur notre victoire personnelle et sur le bien-être spirituel des autres, ainsi que partager quelques bénédictions ou des valeurs aux autres, sans nous inquiéter de tomber dans un abîme pendant que nous sommes fidèles.

Les cordes raides sont toujours faites par des hommes. Quel spectacle d’équilibre de paraître humble quand nous sommes orgueilleux, ou de prétendre être obéissants quand nous sommes rebelles, ou d’essayer de vivre pour le Christ quand ce sont les choses ou le « moi » ou la tradition qui dominent notre vie :

Quand Dieu a la première place, puis les frères et nous autres en dernier, nous devenons ce que Dieu veut — des personnes spirituelles selon la Bible. Alors, tout ce qui est bon concernant l’équilibre sera à nous.

* * * * *

1  Je crois que la partie plus petite, bien qu’elle ait retenu un accent réduit sur la sainteté, contient plus, du reste, que la partie plus grande qui avait mis moins d’accent sur la sainteté.

Lingua

Français

Autore

Michael Martin

Editore

Rod and Staff Publishers Inc.

Argomenti

Santità

Verità