Le jour du Seigneur

C'est Dieu qui a consacré un jour sur sept comme un jour de repos. Comment cela nous affecte-t-il ?

Le jour du Seigneur : la raison biblique

Le sabbat a son origine avec Dieu dans la Création (Genèse 2:2–3). Il prend sa place à côté des autres principes de la Création tels que le mariage (Genèse 2:24) et la domination de l’homme (Genèse 1:26) qui sont pour tout peuple et pour toute époque. La Loi mosaïque de l’Ancien Testament avait réglementé le sabbat, mais elle ne l’a pas établi. Jésus ne l’a pas répudié, bien qu’il ait déclaré qu’Il soit maître du sabbat (Marc 2:27–28). « Le sabbat a été fait pour l’homme, » c’est-à-dire, qu’il est là pour en faire profiter et bénir toute l’humanité. Lorsque le principe « d’un jour sur sept » comme jour de repos, établi dans la Création, n’a jamais été répudié, il est alors évident que Dieu veuille que ce principe embrasse les deux Alliances et la durée de l´histoire humaine. Le jour que nous reconnaissons comme jour du Seigneur (ou le sabbat) est décidé par l’Alliance dans laquelle nous vivons.

La raison principale

Le terme sabbat vient de l’hébreu « shabath », qui signifie « se reposer ou cesser de travailler. » À l’occasion, on l’a traduit par le verbe cesser dans l’Ancien Testament (Genèse 8:22, Néhémie 4:11). Il ne signifie pas sept, le septième jour ou le samedi, mais simplement un jour de repos (cesser dans l’Ancien Testament). Outre le septième jour, on appelait certaines fêtes des sabbats (un jour de repos) dans l’Ancien Testament (Lévitique 23:39).

C’est Dieu qui a consacré un jour sur sept comme un jour de repos (Genèse 2:3). « Tu travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu. . . Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié » (Exode 20:9–11). Un jour de repos sur sept. Voilà le principe.

Le sabbat de l’Ancien Testament et le jour du Seigneur (le premier jour) du Nouveau Testament ont chacun leurs caractères selon l’Alliance. Mais les deux répondent au principe du sabbat. Ce principe a été établi le septième jour de l’histoire de la terre et le premier jour de repos pour Dieu après le travail et un jour de repos pour l´homme avant le travail.

Les caractères uniques du sabbat de l’Ancien Testament

Dans l’Ancienne Alliance, le sabbat était un jour spécial pour la réflexion sur la délivrance d’Israël de l’Égypte. « Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Égypte, et que l’Éternel, ton Dieu, t’a ordonné d’observer le jour du repos » (Deutéronome 5:15). L’une des raisons pour lesquelles ce jour était établi, c’était pour les aider à garder la spiritualité dans leur vie en considérant Dieu et Son œuvre.

C’était aussi un signe de la relation particulière entre Dieu et Son Peuple. Dieu leur a dit d’observer Son sabbat comme « un signe auquel on connaîtra que je suis l’Éternel qui vous sanctifie » (Exode 31:13). Cette relation était si soigneusement observée que si quelqu’un violait l’interdiction de travailler il était mis à mort. Dieu voyait une relation étroite entre la révérence pour Son propre Nom.

Pour les prêtres de l’Ancien Testament (que préfigurent la prêtrise de tous les croyants dans le Nouveau Testament), le sabbat était un jour de repos, d’adoration et de service. En fait, leur service au temple était encore plus exigeant le jour du sabbat que les autres jours (Nombres 28:9–10). Jésus a mentionné que des prêtres violaient le sabbat par leur service dans le temple (Matthieu 12:5). Cependant, Il a expliqué que ces prêtres étaient sans faute parce que leur service s’accordait avec le principe du sabbat, bien qu’ils aient violé la lettre de la Loi mosaïque.

Les caractères uniques du jour du Seigneur du Nouveau Testament

Toujours sous l’Ancienne Alliance, Jésus est entré dans la synagogue avec d’autres de sa nation le septième jour. Mais dans l’Église primitive, il paraît que le jour d’adoration est devenu le premier jour de la semaine. Tout en observant le principe du sabbat, les premiers chrétiens adoraient ce jour spécial à cause de la rédemption en Jésus ; tout comme Israël dans l’Ancien Testament avait adoré leur jour spécial à cause de sa délivrance d’Égypte.

Certaines fêtes du premier jour d’Israël ont symbolisé l’Église (Lévitique 23:11, 15–21). Jésus est ressuscité d’entre les morts le premier jour, ce qui symbolise l’offrande des premiers fruits. Il s’est manifesté à Ses disciples le premier jour (Jean 20:19) et le huitième jour suivant (Jean 20:26). La fête de la Pentecôte était une célébration de la fête du premier jour qui symbolisait la naissance de l’Église du Nouveau Testament.

Un parolier a écrit ceci en parlant du premier jour :

Ce jour, à la Création,

La première lumière est née ;

Ce jour, pour notre salut,

Le Christ est monté des abîmes de la terre ;

Ce jour, notre Seigneur, victorieux,

L’Esprit envoyé des cieux ;

Alors, ce jour, le plus glorieux,

Une lumière triple fut donnée.

— traduit plutôt littéralement de l’anglais

Paul a prêché à l’Église de Troas à ce qui semblait être un rassemblement ordinaire d’adoration le premier jour (Actes 20:7). Il a demandé à l’Église de Corinthe de faire une collecte pour aider les saints souffrants de Jérusalem à leur rassemblement ordinaire d’adoration, et cela le premier jour.

L’apôtre Jean observait ce jour dans la solitude de Patmos quand il a dit : « Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur » (Apocalypse 1:10). Bien qu’on lui ait interdit la communion avec les saints, il comprenait la nécessité d’observer le « sabbat » du Seigneur. Il était béni par des expériences spirituelles et des visions des merveilles de l’œuvre de Dieu.

Certaines personnes prétendent que l’expression de Jean, le jour du Seigneur, se réfère à l’achèvement de cette ère, mais plusieurs auteurs chrétiens du premier et deuxième siècles après Jésus-Christ ont utilisé cette même expression en parlant du premier jour de la semaine, qu’ils observaient comme jour du repos et d’adoration.

L’Ancien Testament appelle le septième jour le « jour du repos de l’Éternel » (Deutéronome 5:14). Le nouveau Testament appelle le premier jour : « le jour du Seigneur » (Apocalypse 1:10). Le sabbat de l’Ancien Testament et le jour du Seigneur du Nouveau Testament rejoignent le principe du sabbat tous les deux et ils ont des liens particuliers avec des grands actes rédempteurs de Dieu, chacun selon son Alliance.

Le respect du jour de Seigneur dans la Nouvelle Alliance

Il est évident que les ordonnances de la Loi de l’Ancienne Alliance n’étaient que pour cette période (Colossiens 2:14–17), mais l’Église primitive respectait le dessein original de Dieu pour le sabbat en observant le jour du Seigneur le premier jour de la semaine.

Les commentaires de Jésus au sujet du sabbat liaient les ordonnances de la Loi de l’Ancienne Alliance avec la pratique de la Nouvelle Alliance. Jésus a dit : « … Il est donc permis de faire du bien les jours du sabbat » (Matthieu 12:12).

Le principe du sabbat dit que le jour du Seigneur doit être un jour de repos de notre travail naturel, un jour d’adoration et un jour de service au Seigneur. Dans notre société, il est devenu essentiellement un jour pour chercher le plaisir, ce qui est exactement le contraire de l’objectif évident du jour. C’est le jour du Seigneur, et nos activités et nos intérêts doivent être de nature spirituelle. L’importance d’observer le jour de Seigneur va de paire avec l’importance de la vie sainte en général.

Voici quelques activités convenables pour ce jour : L’assistance à l’adoration, diverses sortes d’œuvres de l’assemblée (telles que des efforts évangéliques), la visite des familles pour la fraternité chrétienne, le repos et du temps tranquille avec la famille.

Voici quelques activités non convenables : les voyages de plaisance (au lac, à la montagne, etc.), manger au restaurant et tout voyage exigeant des achats. Mais on peut faire exception pour le principe de « faire du bien », concernant les urgences et les voyages nécessaires pour l’œuvre du Seigneur. Nous devons aussi éviter le travail qui n’est pas absolument essentiel autour de nos maisons ou de nos entreprises.

Il est très facile de devenir lâche dans notre respect pour ce jour, même que cela nous mènera à notre ruine. Notre négligence face au jour du Seigneur se manifestera par une négligence dans toute notre vie. Dieu a donné ce jour pour l’homme et quand nous l’ignorons, nous agissons contre notre propre bien. Tout comme la loi de la Création qui a établi la famille, si nous l’ignorons, c’est au prix de notre ruine et de notre souffrance.

Grandissons dans notre engagement de respecter le jour du Seigneur d’une manière qui honore Dieu afin d’y trouver les bénédictions que Dieu veut nous donner.

— Glenn M. Sensenig

Traduit par Donald White : Traduit et publié avec la permission de Rod and Staff Publishers.

 Préparé et soumis par le Conseil des publications de l’Église Mennonite de l’Est de la Pennsylvanie

 

Les Éditeurs Lampe et Lumière 26 Road 5577, Farmington, NM 87401, É.-U.

Details
Language
Français
Number of Pages
4
Author
Glenn Sensenig
Publisher
Lamp and Light
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