La discipline du mariage

Tout mariage chrétien a le potentiel d’être un beau jardin d’unité, avec l’amour, la confiance, et la fidélité. Une belle relation conjugale ne se fait pas sans efforts. Cela demande de la discipline. Cet article traite de dix disciplines importantes dans le mariage.

Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée, une source fermée, une fontaine scellée. Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, avec les fruits les plus excellents, les troënes avec le nard ; le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome, avec tous les arbres qui donnent l’encens ; la myrrhe et l’aloès, avec tous les principaux aromates ; une fontaine des jardins, une source d’eaux vives, des ruisseaux du Liban.

Lève-toi, aquilon ! viens, autan ! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s’en exhalent ! — Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu’il mange de ses fruits excellents !

— Cantique des Cantiques 4 :12–16

Alors que le roi Salomon méditait, il comparait la joie de vivre dans le mariage à un joli jardin. Il imaginait ce jardin composé de belles plantes, de beaux arbres, de jolies fleurs, pas de mauvaises herbes, et avec de belles fontaines, un soleil brillant, de l’ordre et de la santé. Tout mariage chrétien a le potentiel d’être un joli jardin dans l’unité, avec de l’amour, de la confiance, de la fidélité, de l’attention, de l’altruisme et de l’intérêt.

Le roi remarqua que ce joli jardin était entouré d’un mur. C’était un jardin hermétiquement fermé. Le roi était dehors en train de l’admirer. Comment pouvait-il avoir accès à ce jardin et profiter de ses fruits ? Ce jardin était l’image de la possession de la mariée, mais la mariée ne pouvait pas y entrer elle-même. Seulement deux personnes qui ont le désir mutuel de l’aimer et qui s’unissent selon une promesse du cœur peuvent y entrer.

Est-ce que le mariage assure l’accès aux plaisirs du jardin conjugal ? Con sidérons ce qui fait pousser un beau jardin. Nous devons planter les graines, arracher les mauvaises herbes, labourer la terre et tailler les plantes. Il a besoin de soleil, de pluies et de tempêtes pour renforcer les plantes. Nous devons être vigilants pour que les insectes et les maladies ne le détruisent pas. Il faut beaucoup travailler et avec ténacité pour soigner ce joli jardin, mais Dieu va assurer sa croissance.

Une belle relation conjugale n’arrive pas sans efforts. Cela demande de la discipline. Le beau jardin entouré des liens du mari et de la femme sera découvert seulement si les deux comprennent que le mariage signifie la discipline. En fait, le mariage est une discipline. Cela signifie : apprendre à se maîtriser, à suivre un entraînement qui corrige, forme et perfectionne nos facultés mentales et notre caractère moral, qui nous permet l’accès à ce joli jardin de la vie conjugale. Hélas, le jardin est clôturé... La discipline est la clé qui ouvre ce jardin. Nous allons discuter dix importantes disciplines en matière de mariage qui forment un acrostiche du mot discipline.

De renoncer à soi-même

Innocence

Savoir partager

Courtoisie

Initiative personnelle

Permanence

L’amour

Intimité

Non-résistance

Eternité

De renoncer à soi-même

De renoncer à soi-même est une source non seulement pour notre expérience chrétienne, mais aussi pour une belle vie matrimoniale. « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive » (Matthieu 16 :24b). Nous n’aurons aucune base solide pour construire notre mariage à moins que nous renoncions à nous-mêmes et suivions Jésus-Christ, notre Seigneur. Si Jésus-Christ est le Seigneur de notre vie, nous aurons une fondation sûre.

Quelqu’un disait : « Le mariage peut être comme un triangle. Plus nous nous approchons de Dieu, plus nous nous unissons ». Plus nous apprenons à renoncer à nous-mêmes et nous soumettre à Dieu, plus nous nous approchons de Dieu et de chacun de nous.

Renoncer à soi-même est une discipline que nous devons exercer si nous voulons entrer dans ce joli jardin d’un mariage heureux. Une telle discipline ne vient pas naturellement. « Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle » (Ephésiens 5 :25). Les maris doivent se donner eux-mêmes. « ... et que la femme respecte son mari » selon Ephésiens 5 :33. Ce respect en question se réfère à renoncer à soi-même.

L’égoïsme détruit la relation conjugale. « Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui » (1 Corinthiens 10 :24). Le mariage est un engagement à renoncer à soi-même et aussi à faire d’abord ce qui est bon à l’égard de son conjoint. Quand les deux partenaires respecteront cela, ils auront une terre très fertile pour faire croître leur jardin.

Innocence

Les deux partenaires mariés doivent maintenir la pureté du cœur et l’absence de culpabilité dans leur liaison. Plusieurs choses peuvent détruire l’innocence.

Peut-être que le mari parle sévèrement ou bien de manière critique à sa femme. Alors il se sent condamné ou coupable et n’arrive pas à regarder sa femme dans les yeux. Le temps qu’il prend pour se corriger, pourrait détruire l’innocence et gâcher la pureté de leur relation. Toutes idées méchantes et malveillantes ou toutes mauvaises imaginations détruiront l’innocence.

La discipline du maintien de l’innocence nécessite la confession. « Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris… » (Jacques 5 :16). Ce verset parle d’une guérison physique. Mais c’est aussi une réalité que la confession d’une faute apporte une guérison dans un foyer.

Une bonne règle de vie en cela est : « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès au diable » (Ephésiens 4 :26b–27). Si vous sentez que quelque chose ne va pas bien, si la tension monte — peut-être ne savez-vous pas pourquoi cela arrive — il faut chercher le pourquoi. Votre mariage ne pourra pas fleurir à moins que vous vous en occupiez vous-mêmes. Cela demande de la discipline pour se maintenir au courant, pour éclaircir l’atmosphère, pour dire « Je m’excuse » — pour régler les choses — avant de se coucher la nuit. Si nous voulons entrer dans ce beau jardin d’un mariage heureux, nous devons le faire obligatoirement ; si nous ne le faisons pas la culpabilité va nous barrer la route.

Se partager

Pierre nous dit que le mari et la femme doivent hériter « de la grâce de la vie » (1 Pierre 3 :7). Si nous héritons de la grâce de Dieu, nous serons ensemble héritiers des joies d’une vie matrimoniale. La grâce suggère que nous recevons des bénédictions au-delà de ce que nous méritons — des bénédictions que nous ne pouvons pas atteindre seuls.

Pour être héritiers ensemble, nous devons partager notre vie ensemble. Nous devons communiquer. Nous devons être réel avec notre conjoint. Nous devons partager nos craintes, nos joies, nos frustrations et nos pensées. Nous devons essayer de comprendre pourquoi, et par quel sentiment, il ou elle a commis cet acte. Nous devons partager sur les choses de Dieu. Ce partage réciproque enrichira notre mariage et notre propre caractère au-delà de ce que nous méritons ou pouvons atteindre seuls.

Un tel partage est une discipline. Certaines personnes sont naturellement ouvertes et transparentes, tandis que d’autres trouvent qu’il est difficile de partager. Il faut se discipliner à partager, à passer de bons moments ensemble et à se connaître. Nous utilisons notre cour pour faire cela et après nous avons tendance à oublier que la cour doit continuer. Nous devons nous discipliner pour ne pas partager des choses dans la colère ou dans une critique méchante. Nous trouverons une victoire par la prière.

Bien que nous essayions de partager toutes choses, nous devons avoir une certaine discrétion au sujet de la manière dont nous partageons et comment nous recevons ce que notre conjoint partage avec nous. Il y avait une histoire d’un nouveau mari qui demanda à sa femme : « Cela ne te dérange pas si je te signale quelques-unes de tes fautes, n’est-ce pas ? »

« Absolument pas », répondit la femme. « Ce sont ces fautes-là qui m’ont empêchée de trouver un bon mari, mon cher », ajouta la femme.

Peut-être que la réponse de cette femme a encouragé son mari à procéder au partage dans la norme.

Si notre conjoint a peur du rejet, de la condamnation, ou de la séparation, il (ou elle) cherchera à cacher son caractère et refusera de le partager. Notre conjoint doit se sentir sans danger en partage personnel de vie, de pensée et de rêves parce que nous ne communiquons qu’à mesure que nous sentons que notre conjoint nous aimera ou nous appréciera. Nous devons nous discipliner nous-mêmes d’une manière libre et répondre positivement aux choses que notre conjoint partage avec nous.

Une partie très importante pour bien cultiver le jardin de notre mariage est le partage des expressions d’appréciation que nous avons l’habitude d’oublier. Si vous vous voyez dans cette routine, disciplinez-vous de prendre en note des choses que vous appréciez. Faites en une liste ; écrivez-en une par jour pendant un mois. Partagez les avec votre conjoint et méditez-les.

Le partage doit inclure la communion avec Dieu et avec Son peuple. La prière et l’étude de la Parole de Dieu sont très importantes ; les deux doivent se faire personnellement et collectivement dans une adoration familiale. Un mariage a aussi besoin d’un certain partage avec les frères et sœurs dans l’Église, cette discipline est aussi vitale pour expérimenter la plénitude de la relation matrimoniale.

Courtoisie

Nous remarquons que la plupart des couples pendant leur cour n’ont pas beau coup de problème pour être courtois l’un envers l’autre. Mais que dire de ceux qui sont mariés ? Sommes-nous attentifs à dire « S’il vous plaît », « Merci », « Excuse-moi » et « Pardonne-moi » ? Faisons-nous attention de ne pas contredire ou de ne pas critiquer notre conjoint publiquement ou en cachette, d’une manière méchante ? Très souvent, nous sommes les plus grossiers avec ceux que nous aimons le plus.

Cela ne devrait pas être ainsi. Notre conjoint est digne de notre comportement le plus courtois. Cela peut paraître comme un petit détail, mais si nous voulons ouvrir la fontaine de l’amour de notre conjoint, nous aurons besoin de courtoisie avec l’autre.

Initiative personnelle

« Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes » (Colossiens 3 :23). C’est le mari qui endosse la responsabilité de pourvoir aux besoins. Il doit s’appliquer lui-même pour le faire de tout cœur. Une famille peut lutter financièrement, ce qui n’est pas honteux à moins que le mari ne s’applique pas lui-même à travailler pour pourvoir aux besoins de sa famille. La responsabilité revient à la femme de s’occuper de la maison. Entretenez bien votre maison afin que votre mari aime y rentrer. Présentez-lui le repas que vous savez qu’il aime bien. L’initiative personnelle est une autre discipline importante.

Notre attitude envers notre conjoint influencera son efficacité dans ses responsabilités. Est-ce que nous l’encourageons, ou bien le critiquons-nous ? Maris, il faut exprimer une appréciation pour le nettoyage de la maison et pour les bons repas. Vous pouvez balayer le plancher à l’occasion. Femmes, intéressez-vous au travail et aux projets de votre mari. Si vous avez une attitude négative ou bien si vous n’avez pas envie de le faire, il lui sera plus difficile d’être assidu.

Nous devons aussi nous discipliner avec le fruit de notre travail. Des mariages ont beaucoup souffert, parfois fatalement, à cause d’une mauvaise gestion financière. Si des problèmes financiers affectent votre relation, il faut chercher une aide. La discipline financière est essentielle pour développer une belle relation matrimoniale. Nous devons y être vigilants aussi, afin de ne pas devenir trop assidus dans notre travail et dans les responsabilités de la vie et qu’ainsi nous n’ayons plus de temps pour l’amour. Il faut un sain équilibre entre les deux.

Permanence

Ainsi une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu’elle n’est point adultère en devenant la femme d’un autre (Romains 7 :2–3).

Aujourd’hui, ce principe a été oublié dans notre société, ce qui cause la ruine de plusieurs foyers où il devait y avoir pourtant de l’allégresse. Quand un couple s’approche de l’autel du mariage avec une conclusion anticipée en tête que « Si ça ne va pas, je vais réessayer avec quelqu’un d’autre, » ce mariage est déjà condamné avant qu’il ne commence.

Nous abordons le mariage avec la ferme conviction que seule la mort pourra nous séparer. Cela met en place le travail préparatoire avec la détermination de le faire marcher. Tant que nous considérons le divorce comme une option, nous n’aurons jamais accès à l’excellente beauté du jardin de la fidélité con jugale.

La discipline de la permanence signifie que nous n’allons plus chercher un autre partenaire pour la vie, et que nous allons discipliner nos pensées et nos yeux pour ne pas être tentés par un(e) autre personne. L’infidélité et la fidélité commencent dans nos pensées. Comment pouvez-vous vous donner vous-même complètement et sans réserve à quelqu’un si vous croyez dans votre esprit que votre mariage pourrait ne pas durer ? Vous ne le pouvez pas ; cela ne marchera pas. L’option vous éloignera du joli jardin et de la fidélité conjugale.

Il y avait l’histoire d’une femme qui cherchait à divorcer de son mari. Elle disait au conseiller en relations conjugales que non seulement elle voulait se débarrasser de ce mariage, mais qu’elle voulait aussi faire autant de mal que possible à son mari : « Il m’a beaucoup fait de mal et je voudrais me venger ».

Le conseiller répondit : « Si vous voulez vraiment lui faire du mal, ne divorcez pas maintenant. Il pourrait être content de se débarrasser de vous. Durant le prochain mois, continuez à lui passer de la pommade. Faites-lui des choses spéciales. Préparez-lui des repas qu’il aime d’habitude. Il faut se montrer très aimable et dites-lui de bonnes choses. Puis, juste quand il commence à y répondre, frappez-le par le divorce. Je vous assure qu’il sera profondément blessé. »

Plus d’un mois plus tard, le conseiller rencontra sa cliente. Il lui demanda : « Avez-vous mis en pratique mes conseils ? »

« Oui, » répondit-elle.

« Avez-vous conduit le sujet en justice pour le divorce ? »

« Non, nous sommes profondément en amour maintenant, » répondit la femme.

Peut-être que certaines personnes qui croient dans la permanence du mariage, pourraient même ajouter plus d’efforts en ce sens. Le fait que le mariage est permanent, ne veut pas dire que c’est quelque chose que nous endurons. Cela veut dire que nous nous disciplinerons pour faire de notre mariage, une bonne relation.

L’amour

Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui même pour elle... Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari (Ephésiens 5 :25, 33).

Parfois, nous ne pensons pas que l’amour est une discipline. Est-il naturel de nous donner à un autre, d’aimer un autre comme nous-mêmes et cela même quand l’objet de notre amour commence à manifester certains traits et habitudes que nous n’apprécions pas ? Aimer c’est l’engagement d’aimer même quand cela ne nous tente pas, de se donner en amour juste comme le Christ aimait l’Église et s’est livré pour elle.

Par nature, nous aimons d’une manière égoïste. C’est seulement quand nous en tirons un avantage que nous aimerons. Dès que nous découvrons qu’il n’y a pas d’intérêts pour nous, l’amour se refroidit. Nous ne devons même pas appeler cela de l’amour. L’amour n’est qu’un outil que nous utilisons pour avoir un gain égoïste.

Par contre, la discipline de l’amour nécessite que nous aimions dans l’intérêt de l’autre. Il y a une différence radicale entre les deux : le premier est naturel ; le deux ième est anormal. Quand la joie et le bien-être de notre conjoint deviennent plus importants que les nôtres, l’amour existe. Paul explique la nécessité de cet amour :  

La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais… (1 Corinthiens 13 :4–8).

Cela n’est pas naturel — sa source n’est pas une beauté physique ou un charme — c’est une question de choix.

« La charité ne périt jamais » est une promesse que nous pouvons revendiquer. Si votre mariage est en train de périr, souvenez-vous que « la charité ne périt jamais ». Le commandement d’amour dans le 5e chapitre d’Éphésiens est donné au mari et non pas à la femme. Pour nous les maris, nous avons la responsabilité de faire comme Jésus l’a fait, en nous aimant premièrement. Soyons des sauveurs amoureux. La commande adressée à la femme, c’est de vénérer son mari — le regarder, l’honorer, le préférer, le louer, l’estimer, l’admirer extrêmement — ce qui n’est pas non plus naturel ; c’est plutôt une discipline.

Le mari doit aimer, la femme doit vénérer. Ces commandements doivent être observés même si notre conjoint ne les observe pas. Pourtant, une bonne relation se développera quand tous les deux se soumettrons d’une façon désintéressée aux disciplines de l’amour.

L’amour mutuel que nous nous donnons l’un à l’autre comme mari et femme, doit recevoir plus d’attention que celui donné à nos enfants. Nous privons nos enfants de l’amour si nous manquons d’amour l’un envers l’autre. Ultimement, les enfants en souffriront. Le véritable amour pour nos enfants vient de notre amour l’un pour l’autre.

Quand nous cultivons notre mariage avec la discipline d’un amour non égoïste, nous allons découvrir une beauté dans le mariage que nous n’avons jamais vu exister.

Intimité

Le mariage est la relation la plus intime et la plus sacrée parmi les humains. Cela a été la scène des moments les plus sensibles et les plus amères des relations humaines, Quand un homme et une femme se donnent la main en mariage, une émotion intime, spirituelle et physique devrait s’ensuivre. Nous disons « devrait » parce qu’une telle intimité n’est pas naturelle. Oui, tout mariage l’éprouvera à un certain niveau, mais peut-être juste physiquement. Mais la vraie beauté du mariage fleurira seulement quand il y aura une intimité spirituelle, émotionnelle, intellectuelle et physique, et dans cet ordre.

Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareillement, le mari n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme (1 Corinthiens 7 :3–4).

Il faut noter l’ordre de ces versets. D’abord le mari et la femme doivent rendre la bienveillance qui leur est due l’un à l’autre. Chacun doit renoncer à soi-même et cultiver l’innocence, le partage, l’initiative personnelle, la permanence et l’amour, et chacun aura l’autorité sur le corps. Les relations intimes et physiques ne produisent pas l’amour ; elles ne sont qu’une expression de l’amour.

La discipline de l’intimité est de garder nos relations en bon ordre, de rendre ce qui est dû et ensuite, d’avoir l’autorité sur le corps.

Non-résistance

Avons-nous réellement besoin de parler de la non-résistance en matière de mariage ? Quand deux personnes se fondent en relations aussi exigeantes que le mariage, elles seront tentées de se résister parfois l’un l’autre. Les combats, les disputes et les querelles détruisent le parfum du mariage et nous excluent du beau jardin. Pierre a dit « Femmes, soyez de même... maris, montrez à votre tour... » (1 Pierre 3 :1,7). Comme qui ? Comme le Christ, « lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2 :23). Il ne devrait y avoir aucune rivalité ou aucune menace dans le mariage, Si même l’un d’entre eux peut suivre l’exemple de Jésus, l’autre pourrait avoir honte et la situation pourrait se corriger. Si nous résistons à la méchanceté en justifiant une mauvaise réponse de notre part à cause de l’erreur de notre conjoint, nous aggravons la situation.

Nous devons être plus vigilants pour ne pas se provoquer l’un l’autre. Pierre a dit : « Maris, montrez à votre tour de la sagesse… » (1 Pierre 3 :7). Nous devons éviter les choses dont nous savons qu’elles vont irriter et provoquer notre conjoint. La joie et l’amour fleuriront dans le foyer où les deux partenaires se disciplineront eux-mêmes pour ne pas résister à l’autre dans l’égoïsme. Parfois nous cherchons à nous aider nous comprendre et à intervenir positivement, mais nous devons maîtriser nos émotions en agissant ainsi.

Éternité

Nous reconnaissons l’Éternité comme étant une discipline parce que nous aurons un compte à rendre à Dieu pour toutes nos actions. Dieu a fourni toute provision dont nous avons besoin pour un mariage merveilleux. Il nous a donné la clé de ce joli jardin. Nous aurons à Lui rendre compte sur comment nous l’avons utilisé. « Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même » (Romains 14 :12).

Nous choisirons notre cité éternelle par nos choix et nos actions dans cette vie. Cela inclut notre relation avec notre conjoint. Cette connaissance est une discipline qui nous aide à nous travailler davantage pour développer une riche relation amoureuse avec notre conjoint. Quelqu’un disait : « Le but ultime du mariage est que l’un guide l’autre vers le ciel. »

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Il est notre désir que tous les couples mariés qui lisent ces pages puissent se réjouir de ce merveilleux jardin qu’est le mariage. Cherchez l’aide de Dieu. Cela ne vient pas tout seul. C’est une bénédiction reçue seulement par ceux qui se disciplinent eux-mêmes et qui s’en donnent à cultiver, à arracher les mauvaises herbes et à arroser le jardin de leur mariage.

Quand un mari et sa famille exercent la discipline, vous voyez un jardin riche de sources limpides et avec des fontaines d’une belle pureté. À l’intérieur de ces murs, ils cultivent et nourrissent tendrement l’unité, l’amour, la compréhension, la communion, la confiance, la fidélité, la générosité envers l’autre, la bonté, l’attention et l’intérêt. D’un tel foyer coule un joli ruisseau qui bénit tout le monde partout où il passe. Ne soyons pas satisfaits avec moins que cela. Nous récolterons les récompenses ici-bas et dans l’éternité.

— Kenneth D. Witmer

 

Traduit de l’anglais par ATAH Kodzo Richard The Discipline of Marriage

Rod and Staff Publishers, Inc. Publié avec la permission

 

Les Éditeurs Lampe et Lumière 26 Road 5577, Farmington, NM 87401, É.-U.

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